Budget de caisse (Comment faire)

Budget de caisse (Comment faire)

Budget de caisse (Comment faire...)

 

Le budget de trésorerie Budget portant sur les rentrées et les sorties de fonds d'une période et visant à déterminer les sommes que l'entreprises devra emprunter ou pourra investir. Les types de budgets, c’est en quelque sorte l’agenda de l’entreprise pour une année. Il indique mensuellement les encaisses et les déboursés et démontre soit un excédent, soit un déficit de trésorerie.

 

HELPS  Préparer un budget de trésorerie Budget portant sur les rentrées et les sorties de fonds d'une période et visant à déterminer les sommes que l'entreprises devra emprunter ou pourra investir. demande une bonne connaissance du fonctionnement de l’entreprise :

 

Aurez-vous 15, 30 ou 45 jours pour payer vos fournisseurs après réception de la marchandise ?

Accordez-vous des ventes à crédit ?

Quelle sera votre politique Une politique est un énoncé servant de guide et fixant le cadre à l'intérieur du quel seront prises les décisions, ainsi que les limites de l'action du gestionnaire. Les politiques sont en fait des frontières limitant les choix des actions à entreprendre pour atteindre les objectifs. Par exemple, une entreprise peut avoir pour politique d'encourrager prioritairement les fournisseurs locaux. de perception des comptes-clients ?

Quelles seront vos dépenses périodiques (salaires, loyer, acomptes, etc.), vos dépenses irrégulières (impôts, dividendes, remboursement hypothécaire, etc.) ?

 

Voyons maintenant les principes importants qui doivent guider la confection d'un budget de caisse. Suivront l'illustration de la confection et de l'interprétation de celui-ci.

 

Principes à suivre dans l'élaboration d'un budget de caisse

 

Comme nous l'avons déjà mentionné, le budget de caisse ou de trésorerie traduit les mouvements de fonds (ou de trésorerie) prévus pendant une période donnée. Cette période que couvre le budget s'appelle, rappelons-le, période budgétaire.

 

Pour un budget de caisse, la période budgétaire est d'au plus un an et elle se subdivise en périodes plus courtes. Celles-ci peuvent être sur une base journalière, hebdomadaire, mensuelle ou trimestrielle. Le choix de la base de subdivision de la période budgétaire dépend, d'une part, de la confiance que les gestionnaires ont dans leurs prévisions et, d'autre part, du degré de synchronisation des entrées et sorties de fonds. Moins les entrées et sorties de fonds sont synchronisées, plus il sera important de choisir une base de subdivision courte.

 

Avertissement En effet, l'équilibre d'un budget sur une base trimestrielle, par exemple, peut cacher des déséquilibres mensuels importants. De même, l'équilibre mensuel d'un budget peut aussi cacher des déséquilibres quotidiens dommageables pour l'entreprise. Ce sera le cas si, par exemple, les entrées de fonds sont réparties sur tout le mois alors que les décaissements sont concentrés en début de mois.

 

Dans le budget de caisse, les entrées de fonds sont appelées encaissements ou recettes, et les sorties de fonds, des décaissements ou déboursés. Il est important de distinguer ces notions de celles de revenus et charges.

 

Exemple Une vente à crédit est, par exemple, un revenu, mais non une recette ou un encaissement. De même, un achat de marchandises à crédit est une charge mais non un déboursé. Ces deux opérations donneront lieu respectivement à un encaissement et à un décaissement lorsque les comptes clients seront perçus et les comptes fournisseurs payés. De même, l'amortissement et les mauvaises créances sont des charges, mais elles ne donnent jamais lieu à un décaissement. De ce fait, elles n'entreront jamais dans la confection du budget de caisse.

 

Les mouvements de fonds que traduit le budget de trésorerie peuvent être liés à l'exploitation courante de l'entreprise, mais aussi aux opérations d'investissement et de financement à long terme. Ainsi, outre les entrées et sorties de fonds (comme la perception des comptes clients et le paiement des fournisseurs ou de l'impôt), les remboursements partiels ou totaux (des acquisitions de terrain, de machinerie ou de construction d'usine) constituent des sorties de fonds... De la même façon, les produits d'émissions d'actions, d'obligations ou d'emprunts à long terme constituent des entrées de fonds qui doivent être considérées dans le budget de caisse. La seule condition à respecter : que les mouvements de fonds occasionnés par ces activités d'investissement ou de financement surviennent au cours de la période budgétaire.

 

Le point de départ de l'élaboration du budget de caisse, comme dans le cas des budgets d'exploitation, est la prévision des ventes. En effet, les recettes, les achats et leurs paiements, les frais de vente, etc. en dépendent. Cette prévision des ventes, rappelons-le, ne relève pas du service des finances mais de celui du marketing.

 

Une fois connu le montant des ventes prévues, la personne en charge de l'élaboration du budget de trésorerie procède à sa confection en trois étapes :

1. La première étape consiste à élaborer le budget des encaissements. Celui-ci sera fait en considérant le niveau des ventes et la séquence des perceptions qui en découlera. Cette séquence est dictée par la politique de crédit de l'entreprise et les habitudes de paiement des clients telles qu'observées dans le passé.

 

2. La deuxième étape concerne l'élaboration du budget des décaissements. À partir des ventes prévues, il sera possible d'établir la quantité de matières premières ou de marchandises à acheter selon qu'il s'agit d'une entreprise industrielle ou commerciale, compte tenu des conditions de crédit des fournisseurs. Il sera alors possible de déterminer les moments où les paiements de ces achats auront lieu ainsi que d'estimer leurs montants. Il sera également possible de déterminer la quantité de main-d' oeuvre nécessaire; celle-ci, en accord avec la politique de rémunération de l'entreprise, fixera à son tour les montants de salaires et les périodes de leurs paiements. Les décaissements comprennent aussi les loyers et les autres frais d'exploitation. L'ensemble des prévisions des déboursés constitue le budget des décaissements.

 

2.1. Au fur et à mesure de leur établissement, il faut incorporer aux budgets des encaissements et décaissements les mouvements de fonds non liés à l'exploitation. Ces derniers sont généralement bien connus puisqu'ils relèvent de décisions discrétionnaires de l'entreprise (achat d'immobilisations ou émission de titres, par exemple) ou d'engagements à respecter (les remboursements d'emprunt, par exemple).

 

3. L'intégration des deux budgets précédents aboutit au budget de caisse dans lequel on détermine les déficits et les surplus de l'entreprise à chaque période de base, et l'action appropriée (placement ou financement) .

3.1. Soustraire le total des décaissements du total des encaissements. Le résultat obtenu est appelé variation d'encaisse du mois ou excédent (déficit) du mois.

3.2. Ajouter à cette variation d'encaisse du mois l'encaisse du début de mois. Le résultat de cette addition représente l'encaisse à la fin du mois. Cette encaisse à la fin d'un mois sera évidemment l'encaisse au début du mois suivant.

3.3. Soustraire de l'encaisse à la fin du mois le montant d'encaisse minimale que l'entreprise a pour politique de conserver. Le résultat de cette soustraction représente l'excédent (surplus) à placer ou le déficit à financer. Ces montants sont appelés excédent (surplus) de trésorerie ou placement à court terme lorsqu'ils sont positifs et déficit de trésorerie ou emprunt à court terme lorsqu'ils sont négatifs.

3.4. Parfois, les entreprises ont pour politique systématique de placer à court terme leurs surplus de trésorerie et de financer leurs déficits par des emprunts à court terme. Lorsqu'on connaît les taux d'intérêt sur les placements et les emprunts, il peut être nécessaire de compléter le budget de caisse par un tableau de financement des déficits et de placement des excédents qui montrent les revenus et charges d'intérêt à chaque mois.

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