Cherchez à savoir si vous avez vraiment besoin d'une seconde voiture. Considérez les économies d'essence, d'huile, d'entretien, de réparations et d'assurances que vous pourriez faire si vous vous en passiez. Êtes-vous prêt à cesser de skier l'hiver prochain? En dressant votre budget par activités, vous avez constaté que le coût de l'activité «Faire du ski» ne se limite pas au passeport-ski. Cependant, si vous remplacez cette activité par un voyage dans le Sud, vous ne ferez guère d'économies. Encore une fois, soyez honnête avec vous-même.

La réussite d'un projet d'épargne nécessite des changements radicales de façons d'agir. Par exemple, avant de faire l'épicerie, prenez le temps de relever le prix des principaux articles dans les journaux et les circulaires des super-marchés de votre quartier et comparez-les. Enfin, dressez la liste de vos courses et n'achetez que les produits inscrits, découpez les coupons de réduction et achetez en gros les articles que vous utilisez en quantité, comme les jus, les conserves et les céréales.

Autre changement : utilisez les transports en commun. Financièrement, c'est une solution très avantageuse. Rappelez-vous que vous rendre au travail en automobile n'entraîne pas seulement des frais de stationnement, mais aussi des frais d'essence et d'entretien.

S'il n'existe pas de transport en commun dans votre ville, le covoiturage peut être une bonne solution.

Sans risquer de mener une vie misérable, on peut réduire le nombre de sorties au restaurant, jouer au golf un peu moins souvent et diminuer le nombre de jours de vacances. Essayez de supprimer le restaurant pendant un mois complet, par exemple. Peut-être ne vous en porterez-vous pas plus mal et en profiterez-vous pour cuisiner des plats que vous ne trouvez jamais le temps de faire.

Diminuez la durée de vos vacances. Si vous éprouvez vraiment le besoin de partir pour vous sentir en vacances, une excursion à quelques kilomètres pourrait combler votre besoin de changer de décor et vous éviterait d'avoir à faire et défaire les valises. Par la même occasion, pourquoi ne pas prendre une semaine de vacances en demeurant à la maison ? Vous passez suffisamment de temps au travail dans le but de payer votre maison ou votre loyer pour prendre le temps d'en profiter pendant une semaine.

Optez pour un passe-temps que vous pouvez apprécier sans être obligé de dépenser des sommes folles pour un équipement sophistiqué.

Si votre passe-temps préféré requiert un équipement coûteux, choisissez ce dont vous avez besoin en fonction de votre niveau de compétence dans cette activité. Vous pouvez toujours acheter de l'équipement usagé avant de vous lancez dans de folle dépense. C'est seulement lorsque vous serez certain de votre degré de satisfaction qu'il conviendra de compléter ou de renouveler votre équipement.

Si vous arrêtez de courir les boutiques, vous ne dépenserez plus d'argent. C'est l'évidence même. Bien sûr, si vous avez réellement besoin de quelque chose, allez l'acheter, mais surtout, évitez d'aller dans les magasins uniquement pour le plaisir de faire du lèche-vitrines. Nul besoin d'une enquête pour affirmer que les Canadiens ont les mêmes habitudes que les Américains en matière d'achat. Environ 53% des achats effectués dans un magasin d'alimentation ou dans une boutique de linge sont des achats compulsifs. On estime qu'approximativement 70% de la population adulte se rend chaque semaine dans un centre commercial.

Le magasinage est en effet l'un des passe-temps favoris des Américains et des Canadiens. Au-delà du simple acte d'achat, le magasinage cherche à répondre à une foule de besoins : rencontrer les amis, s'occuper, s'offrir une récompense pour un travail bien fait, se changer les idées... mais pas nécessairement pour faire des achats.

Par conséquent, renoncez au magasinage, et dans le même élan, fuyez la publicité; elle aiguise votre appétit pour des choses que vous ne désirez pas vraiment. Et par pitié, ne contournez pas le problème en regardant les émissions de téléachat.

Le concept est aujourd'hui si désuet que certains lecteurs ne sauront peut-être même pas ce que veut dire «vivre selon ses moyens». En fait, cela signifie tout simplement de n'acheter que ce que l'on peut se permettre de payer, d'éviter les dettes hormis quand on est sûr de pouvoir les rembourser rapidement ou lorsque l'achat est absolument nécessaire. Il s'agit là d'un style de vie encore prisé par de nombreuses personnes...

Certes, il est très tentant de vivre au-dessus de ses moyens, car on a alors la possibilité d'avoir tout ce que l'on veut tout de suite. Mais il y a le revers de la médaille: tout ce que l'on achète, on le paie très cher en labeur. On achète à crédit, en tombant dans le piège «achetez maintenant, payez plus tard », et on finit par payer l'automobile, la chaîne stéréo ou les vacances trois fois leur prix initial si on ne respecte pas les modalités de remboursement. N'allez toutefois pas en conclure qu'il faut jeter toutes vos cartes de crédit à la poubelle; il s'agit simplement de les utiliser avec plus de discernement.

Parmi les biens que nous possédons, il y en a certains que nous désirons voir durer : l'automobile, les électroménagers, le canapé, le téléviseur, etc. Or, on peut augmenter considérablement la durée de vie d'une voiture en vidangeant régulièrement l'huile du moteur et en faisant effectuer les révisions périodiques selon les recommandations du fabricant. Et celle d'un réfrigérateur, en époussetant le serpentin. Mais ce peut l'être de ne pas accorder d'importance au bruit suspect que fait un moteur; à la longue, le petit bruit pourrait se transformer en un ennui mécanique très coûteux.

Nombre d'entre nous vivent dans l'excès depuis tant d'années qu'ils ne s'occupent même plus d'entretenir leurs biens; «je pourrai toujours en acheter d'autres», se disent-ils. Le problème avec cette attitude, c'est, encore une fois, qu'elle coûte cher à tous les niveaux.

Si vous passez en revue tous vos biens, vous vous apercevrez peut-être que, chaque année, vous en renouvelez un certain nombre achetés au cours des deux années précédentes : du matériel électronique, des meubles, des ustensiles de cuisine, des tapis, du linge de maison, etc.

Utilisez-vous vraiment toutes ces choses jusqu'au bout? Songez à l'argent que vous pourriez épargner si vous décidiez de vous en servir ne serait-ce que 20% plus longtemps. Si vous achetez un manteau d'hiver tous les deux ans, voyez si vous ne pourriez pas vous contenter d'un manteau neuf tous les trois ans.

Enfin, la prochaine fois que vous vous apprêterez à acheter un objet quelconque, demandez-vous si vous n'en avez pas déjà un en bon état. La mode est trop souvent le moteur «d'achat» qui nous pousse à nous départir d'un bien encore en bon état.

Êtes-vous capable de colmater une fuite, de déboucher les toilettes, de réparer le grille-pain, de faire un gâteau, de construire une étagère, de confectionner une robe, d'entretenir votre terrain et votre maison ?

Pour apprendre à faire ces choses simples, vous n'avez que l'embarras du choix : cours du soir, ateliers de formation, livres pratiques et manuels du parfait bricoleur. Chaque minute que vous investirez dans la résolution de petits problèmes courants vous permettra non seulement d'apprendre quelque chose d'utile, mais aussi de réduire vos dépenses.

En prévoyant vos achats suffisamment à l'avance, vous pourriez faire des économies considérables. En achetant notamment les articles dont vous avez besoin lorsqu'ils sont bradés, vous pourriez économiser de 20% à 50% du prix de vente courant. Alors, consultez régulièrement les catalogues et les circulaires, lisez les petites annonces dans les journaux du dimanche, et surveillez les soldes de fin de saison (en janvier et en août, par exemple) ainsi que les liquidations.

En outre, anticiper vos besoins vous permettra de mettre un terme à la plus grande des menaces: l'achat compulsif. Si vous ne prévoyez pas avoir besoin d'un certain article en quittant la mai-son à 3 h 05, il y a de fortes chances pour que vous n'en ayez toujours pas besoin à 3 h 10, lorsque vous traverserez le rayon des gadgets du magasin du coin. Ne vous méprenez pas sur nos propos : nous ne vous invitons pas à acheter uniquement ce qui se trouve sur votre liste d'épicerie par exemple (quoique cela pourrait être une bonne idée si vous êtes un acheteur compulsif) ; nous vous conseillons seulement de faire preuve d'honnêteté envers vous-même.

Réfléchissez et renseignez-vous avant d'acheter. Des publications telles que Protégez-vous, publiée par l'Office de la protection du consommateur, offrent d'excellentes évaluations et comparaisons pour un grand nombre de produits. Avant de vous précipiter sur le premier produit venu, prenez le temps de réfléchir aux caractéristiques les plus importantes à vos yeux.

N'achetez pas systématiquement l'article le moins cher parce que vous pensez réaliser ainsi des économies, ni le plus cher parce que vous le croyez supérieur aux autres en raison de son prix élevé. La durabilité peut être un critère important si vous envisagez utiliser le produit tous les jours pendant 20 ans. En fait, vous aurez plus intérêt à dépenser 40 $ pour un outil qui durera 10 ans que de dépenser 30 $ pour un outil que vous devrez remplacer dans 5 ans; au bout du compte, vous aurez économisé 20 $. De même, mettre 10 $ dans un article qui remplit les fonctions de 4 articles à 5 $ se traduira par une économie de 10$.

Outre la consultation de magazines destinés aux consommateurs, l'examen attentif des produits vous permettra de juger de leur qualité. Avant d'acheter un vêtement, par exemple, vérifiez si les coutures sont solides, si les ourlets sont bien faits, si le tissu est de bonne qualité et s'il est lavable (ce qui vous évitera de payer le nettoyage à sec). Suivez le même type de démarche avant n'importe quel achat. Au bout d'un certain temps, vous serez un véritable expert en analyse de la qualité. Au simple toucher, vous serez capable de dire si un vêtement survivra à plusieurs lavages ou s'il se déformera au bout d'une semaine.

Par contre, l'achat d'un vêtement «griffé» pour un enfant n'est pas nécessairement une bonne solution, comme celui d'un vêtement excessivement durable pour un jeune en pleine période de croissance l'est très rarement.

Il existe de multiples recettes pour faire de bonnes affaires. Mais il existe aussi le «piège des aubaines». Combien de fois vous est-il arrivé d'être sûr d'avoir flairé l'affaire du siècle ?  Il existe bel et bien des aubaines à saisir. Voici quelques recettes qui vous aideront à «trouver l'aubaine» :

Les chaînes de magasins à escompte. Un produit acheté dans le «meilleur magasin en ville» n'est pas nécessairement de qualité supérieure à son équivalent proposé dans un magasin à escompte. Les magasins à escompte et les magasins-entrepôts vendent souvent des produits de marque d'excellente qualité à des prix très avantageux. Cependant, pour repérer les véritables aubaines, vous devrez bien entendu avoir une petite idée des prix affichés dans différents magasins. Plusieurs raisons peuvent expliquer un prix nettement inférieur : la faiblesse de la marge de profits, la nécessité de liquider le stock rapidement, des soldes de fin de séries et l'utilisation de l'article comme «produit d'appel» (produit vendu à prix coûtant, ou même à perte, afin d'attirer les clients).

La comparaison des prix par téléphone. Où faites-vous vos achats et comment choisissez-vous vos magasins préférés? Allez-vous toujours dans les mêmes boutiques, au centre commercial le plus proche de votre domicile ou dans les commerces que fréquentent vos amis ? Quelles que soient vos habitudes, vous auriez sans doute intérêt à prendre exemple sur les acheteurs professionnels. Ces derniers préfèrent magasiner par téléphone. Une fois qu'ils savent exactement ce qu'ils recherchent, ils téléphonent un peu partout en quête du meilleur prix. Évidemment, un sondage de ce genre est plus concluant lorsqu'on connaît bien le produit et qu'on sait précisément ce que l'on veut, y compris la marque ou le modèle. Si vous essayez cette méthode, vous serez assurément étonné de l'éventail des prix demandés pour un même produit. Mais si vous préférez faire affaire avec un commerce ou une entreprise en particulier, vous pouvez fort bien vous renseigner auprès des concurrents pour obtenir la meilleure offre possible, puis demander à votre commerçant s'il est prêt à vous offrir le même prix.

Le marchandage. N'oubliez pas que vous avez toujours la possibilité de demander une remise quand vous payez comptant ou quand vous achetez un article présentant un défaut. Même si les soldes ont pris fin la veille de votre magasinage ou ne commenceront que le lendemain, n'hésitez pas à réclamer le rabais. Vous pouvez même demander un rabais supplémentaire sur des articles déjà bradés.

Alors osez, car qui ne risque rien n'a rien ! Il n'y a pas de honte à agir ainsi; le marchandage est une pratique qui a été consacrée par l'usage.

Pensez à reconsidérer votre conduite à l'égard des produits usagés. Si vous êtes un fanatique des friperies ou des ventes de garage, voyez si ce penchant vous conduit à épargner vraiment de l'argent ou à acheter des choses dont vous n'avez pas besoin, uniquement parce qu'elles représentent «de bonnes affaires ». Vêtements, ustensiles de cuisine, meubles, rideaux, on trouve de tout dans les brocantes et dans les marchés aux puces, et ce sont souvent des articles de bonne qualité.

Par exemple, dans les marchés aux puces, qui sont ouverts généralement la fin de semaine, vous trouverez des marchands, des colporteurs, des collectionneurs, etc. offrant des produits de toute nature. Mais là encore, vous devez connaître les prix, car vous rencontrerez dans ces marchés d'habiles commerçants prêts à vous vendre outils, vêtements ou bibelots en cristal plus cher que ce que vous les auriez payés dans un centre commercial.

Comme nous l'avons déjà souligné à plusieurs reprises, vous aurez beau mettre en pratique les bonnes façons d'épargner et les diverses techniques de gestion du crédit, tout cela, bien que fort utile, demeurera finalement assez accessoire tant que vous n'aurez pas établi vos finances sur des bases solides.

Autrement dit, votre réussite dépend avant tout de la mise en application, dès aujourd'hui, de l'élément capital d'une saine gestion financière, Le budget.