Généralement lorsque
quelqu'un nous aborde et nous dit « As-tu deux minutes ? », c'est souvent parce
que la personne a besoin d'être écoutée et que ça risque de prendre plus que
deux minutes !
Surtout si la
personne vous dit « Je déteste mon ordinateur », il y a de fortes chances que
ce ne soit pas de ce sujet qu'elle veuille vous parler.
Sommes-nous
suffisamment habilité ou disposé à accompagner notre collègue, conjoint ou ami
s'il a un problème à résoudre ?
S'il s'agit,
pour votre interlocuteur, d'obtenir une simple réponse à une idée ou de
connaître votre opinion sur un sujet, ces deux minutes sont sans doute
réalistes. Mais s'il vous demande deux minutes et en réalité il a besoin de
vous pour l'aider à résoudre un problème, c'est une autre histoire.
Combien
d'occasions avez-vous d'aider vos collègues, clients ou fournisseurs - voire
votre patron - à résoudre un problème ?
Jusqu'à quel
point vous sentez-vous à l'aise d'accompagner cette personne et de l'aider à
trouver une solution ?
Sans avoir de
méthode systématique, comme on a tous de l'expérience avec des problèmes, on se
questionne rarement sur le fait d'avoir ou non la compétence pour aider
quelqu'un habité par un malaise.
D'abord, si on vient vers
vous, c'est qu'on a confiance en vous. On croit que vous allez écouter
attentivement en essayant de vous mettre à sa place.
Empathie
Alors, si
vous permettez à la personne préoccupée ou irritée d'aller jusqu'au bout de son
histoire, vous faites preuve d'écoute empathique. Vous l'aidez à faire
disparaître ses douleurs.
Selon les
observations d'experts, l'écoute active est un moyen préventif de la plupart
des problèmes émotionnels qui rongent nos relations.
Les gens
commencent souvent à aborder un sujet neutre avant de se risquer à aborder le
vrai problème. Celui qui vous dit « Je déteste mon ordinateur » veut
probablement vous dire « J'ai un problème avec Jean ! ».
Lorsque vous
prêtez attention et que votre écoute est bien ciblée, votre interlocuteur peut
vous parler pendant des heures. Mais si vous n'en avez plus envie ou que vous
n'avez plus le temps, c'est une erreur de continuer de l'écouter. Il faut aussi
éviter les obstacles à la communication (voir encadré ci-dessous).
De plus,
votre écoute doit être intentionnelle. C'est-à-dire démontrer votre intention
de vouloir comprendre ce que votre interlocuteur vous dit. En fait, si votre
intention de l'écouter est claire, que vous réussissez à décoder ce qu'il dit
pour savoir ce qu'il ressent, il se sentira compris.
Préalables
Donc, avant
d'entreprendre l'odyssée et de laisser la personne commencer son histoire, il a
y certains préalables à établir :
·
être disponible au moment où elle vous aborde et lui
indiquer de combien de temps vous disposez pour l'écouter ;
·
être conscient du rôle que vous allez jouer en utilisant
l'écoute active, c'est-à-dire reformuler son idée pour vous assurer de l'avoir
comprise ;
·
refuser d'être le sauveur.
Aussi, on a plus de
chances d'aider efficacement notre interlocuteur en lui apportant notre
assistance avec le cheminement selon la méthode Gordon :
1.
silence ;
2.
comportement d'écoute ;
3.
accusé de réception ;
4.
invitation au dialogue ;
5. écoute active.
Obstacles à la communication
Quelques
obstacles à la communication qui amènent des réactions inefficaces :
·
ordonner, commander; diriger;
·
menacer, mettre en garde, avertir; • sermonner; culpabiliser;
moraliser;
·
conseiller; suggérer, donner des solutions;