Toutes les entreprise, tous
les gestionnaires ont eu dans leurs rangs des employés difficiles.
Ils perdent soudainement patience et leur comportement peut alors s'apparenter à
du harcèlement, ce qui n'arrange pas leur cas.
On peut
même regrouper les problèmes en quatre catégories :
·
non-respect
du client, interne ou externe ;
·
productivité
inférieure au minimum requis ;
·
mauvaise
qualité du travail exécuté ;
·
conséquences
des problèmes de comportement ou du non-respect des règlements et de l'éthique.
Que faire face à cela ? C'est au supérieur
direct de ne pas laisser se perpétuer des actions qui nuisent non seulement à
l'entreprise, mais aussi à tout le monde.
L'erreur trop souvent commise par les
gestionnaires, c'est qu'ils ferment les yeux à cause de tous les problèmes que
peut entraîner une action correctrice.
Le gestionnaire se dit alors :
« Attendons, cela passera... » ou « Il n'atteint pas
les résultats mais ce n'est pas sa faute, il a des problèmes personnels ; il
faut le comprendre. » Parfois, il se dit : « Je ne peux pas me permettre
d'entreprendre une action correctrice car c'est un ami et il m'a déjà dépanné
dans le passé. » Et même, quelque fois, il se dit : « En attendant un peu, il
va changer de service ou c'est moi qui vais changer de service »...
En bref, par lâcheté, ces
gestionnaires ne font que reporter le problème. Je comprends très bien qu'un
employé se plaigne en apprenant qu'il est licencié parce qu'il ne fait pas bien
son travail alors que personne n'a sonné l'alarme au cours des 20 ans qu'il a passés dans l'entreprise. Ne rien dire, ce n'est un
cadeau pour personne, pas même pour l'employé. Il faut agir !
Comment agir ?
Beaucoup de gestionnaires perdent
soudainement patience et leur comportement peut alors s'apparenter à du
harcèlement, ce qui n'arrange pas leur cas.
Voici quelques conseils :
·
vous
devez communiquer à l'employé les attentes et règlements de l'entreprise ;
·
vous devez
réaliser une évaluation objective et basée sur des faits ou des observations ;
·
le
salarié doit connaître son évaluation et pouvoir apporter ses commentaires ;
·
vous
devez donner au salarié les moyens de s'améliorer : formation, coaching ;
·
vous
devez accorder un temps raisonnable à l'employé pour qu'il puisse s'améliorer ;
·
le
salarié doit connaître les conséquences auxquelles il s'expose s'il n'atteint
pas les résultats demandés. Il doit savoir qu'en dernier recours, il peut être
congédié.
·
la
sanction doit être proportionnelle à la faute commise ;
·
les
sanctions doivent être prises de manière progressive.
Cette progression peut être :
avertissement verbal, avertissement écrit, une journée de suspension, trois jours
de suspension, une semaine de suspension, congédiement. Mais attention : si
votre entreprise possède une convention collective, ces étapes peuvent
différer.
Le dossier de l'employé
L'outil de base pour gérer un
employé difficile est la constitution de son dossier. Celui-ci doit s'appuyer
sur des faits précis et observables, avec des dates.
Il faut donc noter :
·
le
comportement de l'employé (ce qu'il a fait) en précisant la date et l'heure ;
·
les
conséquences de ses agissements sur l'entreprise, l'équipe, les collègues, la
qualité du travail, la productivité ;
·
l'intervention
du gestionnaire (ce que vous avez dû faire pour que l'employé corrige son
attitude).
Pour que votre dossier soit
valide; il faut que l'employé en soit informé et qu'il y ait accès s'il le
désire. Bref, soyez inflexible dans votre processus, mais transparent sur le
contenu.
Mais dites-vous bien qu'accepter un employé difficile, c'est pénaliser tous les autres qui se comportent bien. Face à un employé difficile : Le gestionnaire doit avoir une main de fer dans un gant de velours.