Indice Altman

Modèle des risques financiers

L'indice Altman

Certains chercheurs ont visé à établir des modèles qui fourniraient rapidement des signaux d'alarme concernant la détérioration de la situation financière, ainsi que des informations sur les mesures nécessaires pour réduire le niveau de risque.

 

Altman est généralement considéré comme le premier à avoir utilisé une technique avancée d'analyse multidimensionnelle L''analyse multidimensionnelle se fonde sur le fait que, pour d'autres utilisateurs, l'analyse indiciaire (analyse au moyen de ratios) peut être axée sur un certain nombre de ratios considérés conjointement.

Technique d'analyse financière utilisée pour interpréter et expliquer les états financiers soit par la détermination de certains rapports (ratios, indices, ou coefficients) entre des postes, soit par la détermination des principales tendances de ces rapports, lesquels permettent de mieux apprécier le rendement des investissements (rendement financier), la santé financière (liquidité et solvabilité) et la performance de la direction (rentabilité, activité et productivité).
, connue sous le nom «d'analyse discriminante», aux fins de la recherche sur les situations de difficultés financières graves. Il a constitué des échantillons appariés composés de sociétés ayant échoué et de sociétés ayant réussi, et il a choisi un ensemble de cinq ratios financiers en fonction de leur popularité dans la littérature portant sur l'analyse indiciaire. L'application d'une analyse mathématique à ces échantillons a abouti à une combinaison linéaire de valeurs des ratios qui a maximisé la séparation des deux groupes de sociétés.

 

Se fondant sur des techniques d'analyse de classification, Altman a calculé une «cote Z» pour chaque société et l'a comparée à une cote de démarcation pour déterminer si un échec était probable. Les résultats ainsi obtenus furent ensuite comparés aux résultats réels pour mesurer l'exactitude de la classification.

 

Fait remarquable Schema, la classification effectuée à l'aide du modèle d'Altman accusait une précision de 95 % avec un an d'écart par rapport à l'année de référence et de 83 % dans le cas de deux années d'écart.

 

Voici le modèle discriminant proposé par Altman pour les sociétés américaines cotées :

 

Z = 1,2X1 + 1,4X2 + 3,3X3 + 0,6X4 + 1,0X5, dans lequel :

 

Variables

Ratios financiers

X1 =

fonds de roulement/ actif total

X2 =

bénéfices non répartis / actif total

X3 =

bénéfice avant intérêts et impôts / actif total

X4 =

valeur marchande des actions privilégiées et ordinaires / valeur comptable du passif total

X5 =

chiffre d'affaires / actif total

 

Actuellement, les chercheurs veulent accroître l'utilité de ces modèles en élargissant le choix des ratios, en s'attachant à certains secteurs d'activité, en fournissant une gradation plus précise des estimations de risque financier et en appliquant d'autres techniques statistiques. Cependant, au lieu d'insister sur un seul aspect, comme la prédiction des échecs d'entreprises, il serait peut-être plus utile d'élaborer un modèle pour mesurer le niveau estimatif du risque financier global et d'analyser les causes de la variation de ces niveaux.

 

HELPS   Ce modèle pourrait aider les utilisateurs qui s'intéressent à l'appréciation du niveau de risque financier que présente une entité donnée, et il pourrait mettre en relief l'incidence de l'ensemble des facteurs ayant abouti aux chiffres publiés.

 

Avertiss  Il ne faut pas oublier les limites associées à l'utilisation de modèles. Ceux-ci fournissent un point de départ pour l'analyse, mais ils ne tiennent pas compte des causes sous-jacentes. Ils signalent simplement l'existence d'un danger et permettent ainsi d'identifier les divers ratios qui requièrent un examen plus attentif. Il est très difficile de déterminer quel peut être l'écart d'un ou de plusieurs ratios par rapport à la norme pour que l'on considère qu'une entité est en difficulté.

 

Tout cela est relatif. Plus nombreux sont les ratios qui s'écartent de la norme et plus considérable est l'écart par rapport à celle-ci, plus minime sera le choc requis pour provoquer l'échec de l'entreprise. Un événement assez grave, tel qu'une récession, la défaillance d'un fournisseur important ou la faillite d'un client important, est susceptible d'entraîner l'échec d'une entreprise en bonne santé.

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